SOLO SHOW

Pierre-Luc Poujol

Loo & Lou Gallery - Haut Marais
08.11 - 21.12.24
 
  • N°534 série Empreintes, 2022, Technique mixte, acrylique sur toile, décollement de la peinture à l’eau sous haute pression, 195 x 130 cm

  • N°532 série L’appel de la forêt, 2022, Technique mixte, acrylique sur toile, décollement de la peinture à l’eau sous haute pression, 200 x 200 cm

  • N°567 série Looking up, 2022, Technique mixte, acrylique sur toile, 200 x 200 cm

  • N°574 série Arborescences, 2022, Technique mixte, acrylique sur toile, cendres végétales, 80 x 80 cm

  • N°594 série Empreintes, 2023, Technique mixte, acrylique sur bâche, cendres végétales, 200 x 500 cm

  • N°604 série Empreintes, 2023, Technique mixte, acrylique sur bâche, 200 x 200 cm

  • N°619 série Empreintes, 2023, Technique mixte, acrylique sur toile, 80 x 80 cm

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

  • Vue de l'exposition, 2024 | © Aurea Calcavecchia

Voir l’arbre, ressentir le végétal souverain, retranscrire les soubresauts de sa matière dense et fibreuse... Vouées à l’évocation abstraite du paysage, les grandes toiles de Pierre-Luc Poujol font part d’un sentiment de communion avec la vie fertile qui peuple les profondeurs de la foret, au cœur d’un chaos d’arbres tachetés par la lumière qui filtre à travers leurs feuillages ombragés. Le motif de l’arbre féconde en effet l’ensemble de sa production, et du magma matriciel qui préside à toutes ses réalisations, l’artiste chemine de variations en explorations, façonnant alors un univers aux mille ramifications. Pierre-Luc Poujol s’engage dans la préservation de l’environnement et conçoit sa pratique dans un profond respect du vivant, branches d’arbres, cendres végétales, charbons de bois, lui permettant alors une connexion plus intime avec son sujet. Par l’accumulation de gestes et de traces impliquant le corps et mettant l’œil en mouvement, il fait jaillir le végétal et déploie des environnements mouvants dont les multiples tonalités sont baignées de vibrations lumineuses à la force certaine. À l’instar du dripping, son approche sensuelle du médium s’épanouit en ondoiements souples dont les accents nerveux, comme autant de déflagrations contenues, font résonner l’espace pictural. Un rythme nait de cette intensité et le tracé de ce qui pourrait être troncs, branchages et autres frondaisons jouent ainsi une partition où s’expriment la puissance de la nature, tout comme la douceur de l’ombre.

 

  • Maud de la Forterie, journaliste et critique d’art